La banque vient de publier un communiqué de presse à propos de la prochaine cotation Euronext. Nous vous renvoyons vers la page Triodos en lien ci-avant pour en lire le détail.
Relevons ici quelques points :
- La Banque Triodos n’offrira pas de certificats d’actions et n’émettra pas de nouvelles actions dans le cadre de la cotation. Qu’on se le dise.
- Ceux qui souhaitent acheter doivent lire le prospectus en entier, la banque ayant démontré que seul celui-ci est valide. Mais il est plus que probable que le texte contienne des chausse-trappes et que l’investisseur attentif se gardera sans doute d’investir. Voir notre article connexe.
- Le prix d’introduction sera de 30 €.
La partie « Strategic update » du communiqué vaut franchement la peine. On appréciera le verbiage abscons et habituel (dire qu’il y a quelqu’un qui est payé pour ça). Ou comment apprendre à lire entre les lignes :
– au point 1 :
Lire : Avec son approche transparente de rapport d’impact « fier de montrer, rien à cacher », elle vise à accélérer le changement de système et à inspirer les autres.
Comprendre : Ha ça, changer le système, elle sait faire ! Gonflé !
– au point 2 :
Lire : La Banque Triodos réévaluera ses combinaisons produits-marchés et son empreinte géographique.
Comprendre : C’est déjà en route : elle vient d’enlever les prêts hypothécaires de sa gamme en Belgique.
Lire : La réévaluation de l’empreinte géographique pourrait avoir un impact sur les activités de la Banque Triodos en Allemagne.
Comprendre : Ça va chauffer pour les teutons qui peuvent décompter les heures.
– au point 3 :
Lire : Le troisième pilier consiste à mettre en œuvre un modèle d’exploitation efficace et robuste, en garantissant une structure de coûts adaptée à l’objectif et le développement d’une technologie et d’une infrastructure de données adaptatives et robustes.
Comprendre : Le client qui ne sera pas numérique ne sera plus.
Bref, le nettoyage continue et c’est normal parce que c’est ce que qu’attendent les investisseurs boursiers : dégager du profit. Il est parfaitement dommage de voir notre banque s’enfoncer gaillardement vers des lendemains où l’empreinte du capitalisme marque les esprits au fer bleu. Nous n’avons pas payé pour ça.