Lettre d’information SCTB du 27 mars 2025

La SCTB a publié une lettre d’information à propos de l’offre d’indemnité de la banque. Nous y apprenons des choses intéressantes, raison pour laquelle nous commentons l’affaire malgré l’inanité de certains points. Pour lire cette lettre, cliquez ici.

Notes :

1. Nous reprenons ci-dessous les mêmes points que ceux développés dans le courrier SCTB.

2. Votre navigateur devrait vous permettre de traduire directement la page du site de la SCTB. Si ce n’est pas le cas, vous pourrez télécharger la traduction Google en cliquant ici.

3. Dans la foulée de cette lettre, nous avons fait le point sur notre proposition de cotation alternative et nous avons envoyé un mail à la SCTB. Cliquez ici pour lire cet article connexe.

Newsletter annonçant l’offre de règlement de la Banque Triodos

1. La banque a publié l’offre en 7 langues, c’est un record ! Elle a même distingué néerlandais / flamand et espagnol / catalan ! On eût aimé qu’elle fasse preuve d’autant de zèle dans ses (trop) nombreuses communications antérieures… Constatons que quand l’intérêt supérieur de la nation Triodos s’en mêle, il ne s’agit plus de tergiverser !

2. La fondation estime que cette indemnité, de même que la cotation sur Euronext, est la meilleure solution pour les détenteurs. C’est un discours qui nous a été servi par la Banque lors de l’entrée de Captin dans cette tragi-comédie. On sait ce qu’il en est advenu. Comme indiqué précédemment, nous espérons que si cette solution part en vrille, la SCTB prendra ses responsabilités, notamment financières, envers les détenteurs de certificats.

3. La fondation pense que non seulement Euronext est une piste réaliste, mais que c’est le seul moyen qui permettra de retrouver une valeur correcte, en prenant du temps. Elle estime également que le prix Captin est très bas.

Nous ne voyons pas en quoi Euronext va améliorer les choses sur le prix. Peut-être y aura-t-il un éventuel engouement au départ, mais il y a fort à parier que la valeur cotée retombera ensuite. En effet, pourquoi le cours monterait-il ? Si vous êtes un investisseur lambda, moyennement intéressé par la durabilité, pourquoi achèteriez-vous ce titre ? Poser la question, c’est sans doute y répondre.

Par ailleurs, la fondation appelle toute personne qui est déjà en justice (ou qui envisage d’y aller) à accepter l’offre. Cette supplique vise évidemment principalement Triodos Tragédie et le Trioforum. Dans ses arguments, la SCTB n’évoque étrangement pas le fait qu’on parle de cotation boursière. Ce qui est en soi un revirement à 180 ° de ce pourquoi nous avons acheté les titres initialement. La SCTB semble oublier que la cotation boursière implique que nous ne financerons plus la banque : nous achèterons et vendrons des titres entre particuliers ou personnes morales, mais rien n’ira dans la caisse de Triodos pour assurer sa croissance (voir l’info complémentaire en bas de cet article). Hormis un éventuel profit personnel, quel est l’intérêt d’une telle opération ? Sur ce point, il nous semble que l’amateur de durabilité n’y trouvera aucun investissement à impact. Ne resteront donc en bourse que la troupe des spéculateurs. Tout ça pour ça ? 

4. Ce point détaille certains termes techniques. On remarquera surtout que la SCTB prête son concours à la banque pour donner des explications par mail ou téléphone. Cela montre à quel point elle est entrée en fusion avec la banque, malgré ses dénégations absurdes.

5. Il est ici fait mention du cas de ceux qui refusent l’offre, c’est-à-dire qui ne réagissent simplement pas. On notera qu’à nouveau la fondation attire l’attention sur la velléité d’une procédure judiciaire : c’est coûteux, c’est long, c’est incertain… En clair, c’est inutile ! Tout compte fait, ne serait-il pas judicieux de placarder cet avis à l’entrée de tous les tribunaux du pays ? Voilà qui ferait œuvre de salubrité publique !

6. Ce point renvoie à des Q&R. On y apprend notamment que :

– Aucun précompte mobilier ne sera retenu aux Pays-Bas sur le paiement de l’indemnité. Cela devrait être identique en Belgique, mais il est fort probable que la banque communiquera sur ce point ultérieurement.

– Le cas de figure d’un détenteur qui refuse les 10 € mais signe l’accord est envisagé. Pourquoi pas, finalement ? Il est vrai que ce faisant, un détenteur aide la banque à mieux tenir la route par une moindre dépense. Il agirait donc ainsi pour l’ensemble du groupe. Or la SCTB a répété à l’envi qu’elle représente toujours les intérêts de tous les détenteurs de certificats d’actions et que son deuxième objectif, depuis la création de la Fondation, a toujours été de s’efforcer d’assurer la continuité des fonctions bancaires durables et sociales que la Banque Triodos remplit. Nous espérons dès lors que ses membres, à commencer par ses leaders, opteront pour une acceptation de l’accord avec refus des 10 €. Nous les remercions par avance de ce noble geste qui montrera toute la cohérence de leur propos. 

7. Point de conclusion. A lire à double sens.


L’explication de Co-pilot :

Acheter une action d’une entreprise en bourse soutient indirectement cette entreprise, mais pas de manière directe comme une injection de fonds dans ses comptes. Voici comment cela fonctionne :

  1. Augmentation de la capitalisation boursière : Lorsque vous achetez des actions, cela peut augmenter la demande et donc le prix de l’action, ce qui valorise l’entreprise et améliore sa capitalisation boursière. Une capitalisation élevée attire souvent davantage d’investisseurs et donne une perception de succès et de stabilité.
  2. Facilité pour lever des fonds : Une entreprise avec un prix d’action élevé ou une capitalisation boursière solide peut plus facilement attirer des fonds en émettant de nouvelles actions ou en empruntant à des taux avantageux. Cela leur offre des ressources pour financer des projets ou développer leur activité.
  3. Confiance et notoriété : Une demande accrue pour ses actions est perçue positivement par les analystes et le grand public. Cela renforce la notoriété de l’entreprise et la confiance des investisseurs.

Cependant, il est important de noter que lorsque vous achetez des actions sur le marché secondaire (en bourse), vous les achetez à un autre investisseur, et non directement à l’entreprise. L’achat d’actions n’apporte donc pas de liquidités immédiates à l’entreprise, sauf dans des cas spécifiques comme une introduction en bourse (IPO) ou une augmentation de capital.