Vendre sur Euronext : aspects pratiques

La banque vient de l’annoncer : la cotation sur Euronext devrait commencer le 18 juin. La date est symbolique, mais il est loin d’être sûr que la banque y soit pour quelque chose. Ce qui est plus certain, c’est que cette cotation aura trois conséquences directes : 1. ceux qui souhaitent vendre plus facilement pourront le faire ; 2. le cours va forcément fluctuer ; 3. la cotation va débuter avant la fin de l’offre à 10 € de Triodos.

Nous répondons ci-dessous aux premières questions pratiques, mais nous vous invitons d’abord à relire notre article préliminaire du 17 avril sur la cotation Euronext.

1. Comment vendre ?

Important

– On notera que le présent commentaire est rédigé spécifiquement pour les résidents fiscaux belges.

– Ceci s’adresse à ceux qui souhaitent vendre. Si ce n’est pas le cas, ils peuvent conserver leur compte-titres Triodos (tant que ça dure) ou leur enregistrement ou compte de transaction Captin.

– Les avis que nous publions ci-dessous ne sont pas des avis ou des conseils de placement. Voyez votre situation personnelle avec votre intermédiaire éventuel pour prendre les meilleures décisions.

Si vous souhaitez vendre vos titres, vous ne pourrez pas le faire via la banque Triodos. Vous devrez passer par un des quatre courtiers en bourse listés par la banque. Il est par contre possible que votre intermédiaire habituel (votre banque, notamment) puisse opérer sur Euronext et donc, vendre vos certificats (code TRIO). On nous a récemment signalé qu’Argenta pouvait passer l’ordre. Nous vous conseillons donc de vous informer auprès de votre banque habituelle pour voir si vous pouvez utiliser un compte-titres que vous auriez déjà chez elle ou en ouvrir un pour l’occasion. Pour une opération unique, ce sera largement suffisant.

Qui choisir comme courtier ?

Le choix d’un intervenant va dépendre de quatre facteurs principaux : a. avez-vous déjà un enregistrement sur Captin ? ; b. quel sont les frais de transaction ? ; c. envisagez-vous de faire d’autres transactions, sur d’autres titres ? ; d. le compte-titres est-il belge ?

Afin de vous permettre de savoir quelles démarches entreprendre, nous avons réalisé un fichier pdf téléchargeable ci-dessous. Il vous suffit de répondre aux questions par oui ou par non pour savoir quoi faire. Il est important de comprendre que ce document a été établi dans l’idée d’éviter autant que possible l’ouverture d’un compte-titres à l’étranger afin d’éviter les tracasseries administratives liées.

Au niveau des frais, il vous appartient de comparer les possibilités proposées. La chose sera plus ou moins compliquée selon que vous souhaiterez ne vendre que vos certificats et clôturer le compte-titres ouvert pour l’occasion, ou si vous envisagez de l’utiliser pour d’autres transactions boursières. Le montant à traiter peut aussi jouer.

Si vous souhaitez ouvrir un compte-titres belge, la seule possibilité est l’offre de Saxo. Captin et Bux sont hollandais, Degiro allemand. Ces trois comptes étant sous régime étranger, cela vous oblige à faire une déclaration à la Banque nationale et à porter une indication dans la déclaration d’impôts annuelle. Compte tenu des risques d’erreur et de l’administration y afférente, nous pensons que ce ne sont pas des pistes à exploiter.

Comment effectuer les démarches ?

Nous vous reportons au mail que Triodos a envoyé ce 5 juin avec les indications pratiques, notamment pour le transfert des titres. Ce courriel donne aussi accès à la liste des courtiers. Des liens mènent vers les sites adéquats. On pourra constater que sur ce plan, les qualités sont différentes.

2. Fluctuation du cours

Nous comptons écrire un article spécifique sur le sujet car il n’est pas impossible que certains se bercent d’illusions quand à une envolée du cours suite à la cotation sur Euronext. On peut l’espérer, sans oublier un certain pragmatisme…

3. L’offre à 10 €

La bonne nouvelle, c’est que l’offre d’indemnisation à 10 € se poursuivra au-delà de la cotation, et largement, puisqu’elle a été annoncée jusqu’à fin juillet. Ce qui veut dire que ceux qui hésitent à rejoindre l’action collective (ou à aller en justice en nom propre) auront un point de vue supplémentaire à se mettre sous la dent. Un rapide calcul montre que l’offre à 10 € pourrait être intéressante si le cours atteint +/- 50 €. Car si on y ajoute l’indemnité, les dividendes perçus antérieurement, la récupération des précomptes mobiliers et même en déduisant l’inflation, le détenteur lambda pourra se dire qu’il pourrait revendre avec une perte acceptable.