Retours sur nos réunions récentes

Le Trioforum a défendu ses idées et ses membres à trois reprises dernièrement.

1. Salon Hope à Namur (18 mai)

Chouette ambiance du dimanche, comme d’habitude (ce n’est pas notre première participation). Nous avons pu rencontrer plusieurs détenteurs. Il est certain que le nombre de membres de l’action collective va augmenter. 🙂

2. Louvain-la-Neuve (20 mai)

Action de sensibilisation qui s’est déroulée en même temps qu’un pop-up Triodos. Ambiance conviviale entre membres de l’action collective et sympathisants. Sous un généreux soleil, l’occasion nous a été donnée d’apporter nos lumières à plusieurs personnes. Prendre un repas sandwich ensuite a été bien plaisant et très instructif. N’en disons pas plus. Merci à tout notre groupe d’avoir été présent pour représenter notre action.

3. Assemblée générale Triodos à Amsterdam (23 mai)

Étant donné l’interdiction de prendre des photos lors de l’AG, celle de la station de métro proche du lieu de rendez-vous fera l’affaire.

Maître Arnauts et Bernard Poncé ont été présents à cette manifestation. Vous pourrez lire le compte-rendu à la Triodos en cliquant ici. Et vous pourrez revivre l’AG en cliquant ici. Vu la longueur de la réunion, la vidéo est scindée en deux. Les plus courageux pourront y retrouver les nombreuses interventions de notre avocat. Il a pu mettre le management sous pression et avoir, par défaut, les réponses et les refus de collaboration de la banque. Celles-ci nous permettent de conforter notre dossier.

Bernard Poncé a principalement fait de l’activisme avant la réunion en distribuant le fascicule “Domino-party” (en NL) pour attirer l’attention des détenteurs hollandais sur une réalité différente de celle que la SCTB et Triodos veulent faire passer. Au vu de certains applaudissements, nous supposons que quasiment la moitié de la salle était composée de membres SCTB. Nous avons pu constater que la servilité de la fondation à son maître n’est pas un vain mot. Qu’on défende une idée, nous ne sommes évidemment pas contre. Mais la SCTB semble avoir pris pour mission de défendre les intérêts de la banque plus que les siens, au point d’élever au rang d’art majeur la promotion de l’accord à 10 €. Or, il ne s’agit pas ici de survie de la banque ! Tout au plus peut-on imaginer qu’un grand taux de réussite sera une garantie supplémentaire pour une introduction et un cours sur Euronext fort avenant. Comme on le sait, notre avis sur ce point est que la Fondation se fourre le doigt dans l’œil.

Nous avons aussi rencontré plusieurs détenteurs (non-belges) qui connaissaient et appréciaient notre action et nos articles. Nous avons pu avoir un bref contact avec certaines d’entre eux. À ce propos, Bernard Poncé les remercie personnellement de leurs encouragements, mais s’excuse également auprès de ceux qu’il n’a pu rencontrer ensuite. Un lever à 4.30, un dos en souffrance depuis quelques jours et un train à 17.00 à Amsterdam-Zuid ne lui ont pas permis de poursuivre plus loin la réunion, laissant le soin à Maître Arnauts de la poursuivre. Il reste toutefois à leur disposition pour différents échanges de mails.

À part cela, on notera quelques points d’attention :

  1. La cotation du certificat prévue en fin juin semble reportée au moins à fin juillet, plus que vraisemblablement. Rien d’étonnant à cela pour le Trioforum. Et à propos de cotation, il serait intéressant de savoir sur quelle bourse on nous la promet. Parce que Euronext, ça ne veut pas dire grand-chose, même si on suppose qu’il y aura cotation sur le compartiment B. Notons enfin que le cours d’introduction sera celui de dernier cours relevé sur Captin. On parie combien que ça va spéculer sec ? Heureusement, ce sera dans l’esprit Triodos : une spéculation éthique et verte.
  2. “La cotation du certificat en bourse est la seule solution pour garantir notre avenir.” Parole de CEO. Ok, mais alors, juste une question : pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour la trouver et la mettre en place ? Et ça veut dire quoi, “garantir notre avenir ?” Pourquoi ton avenir ne peut-il être garanti que par la bourse ?
  3. Des développements européens ne sont pas à l’ordre du jour. On se demande alors bien pourquoi on nous a donné en 2019 ces mêmes développements comme justification du passage de comptabilité hollandaise à une comptabilité internationale. Si vous avez lu le fascicule “Domino-party“, vous savez qu’effectivement le but de ce passage n’était pas les développements européens.
  4. Aucune perspective n’est donnée quant à l’avenir de la cotation sur Euronext. Soyons de bon compte : la Banque ne peut officiellement pas donner de commentaire public à ce sujet, règlementation oblige. Il est quand même amusant de constater que :
    • En 2021, la banque a elle-même commandé de sérieuses et chères études auprès des Deloitte et cie pour obtenir une évaluation du titre s’il était coté en bourse, avec la fameuse fair value à 59 €. Or, ici, point de référence à cette étude. Il faut croire que là non plus, le but n’était pas celui qui était annoncé…
    • D’après les retours de nos membres, les discours des commerciaux qui vantent l’offre à 10 € sont bien moins retenus quant à la potentielle hausse future de l’action sur Euronext. Jeu dangereux qui est déjà dans le collimateur de la FSMA.
  5. Un rachat d’action par Triodos via Euronext n’est pas à l’ordre du jour. La banque va donc demander à d’autres investisseurs, privés ou institutionnels, de se charger de soutenir le cours. Bref, trouver d’autres pigeons.
  6. Vu la perte du contrôle sur les votes, il a été mentionné que Triodos devait rester indépendante et que tout sera fait en ce sens. Mais il ne faut jamais dire jamais, a-t-on ajouté en substance…
  7. Malgré nos différentes demandes d’accès aux documents confidentiels qui ont été présentés à l’Ondernemingskamer en 2022, mettant en ce sens la SCTB sur un pied d’inégalité avec les autres groupes de défense (reconnaissons qu’elle a payé pour ça en portant l’affaire au tribunal), nous n’avons jamais pu obtenir gain de cause. Le CEO nous a clairement objecté cette fois que :
    • ces documents ont été présentés au tribunal de l’entreprise ;
    • ils ont été jugés recevables et confidentiels ;
    • ils ont été à la base de la décision comme quoi la banque avait agi en toute bonne foi et conformément au droit ;
    • et donc que ces documents resteraient confidentiels et que nous n’y aurions pas accès.
  8. Surréaliste : le délai pour accepter l’offre à 10 € est finalement incertain. Les plus sagaces d’entre nos lecteurs auront bien lu que la validité était jusqu’au 30 juin. Oui mais voilà, on apprend en AG que l’offre vient seulement de partir pour les clients professionnels. Du coup, afin que tout le monde ait au moins le même temps minimum de réflexion (2 mois), la clôture sera repoussée sans doute à fin juillet, peut-être après. Dixit le CEO qui juste après cette explication précise que c’est une offre unique avec des délais bien précis. On croit rêver. Et le délai bien précis mais extensible dépend de quoi ? Du sens du vent ou de l’entrée en bourse ? Ce n’est pas fini : on apprend finalement qu’on ne pourra fixer la date finale de l’offre que quand tout le monde aura été prévenu ! En attendant de ne pas avoir la réponse, on est rassuré une fois encore par le professionnalisme de l’équipe.

PS : On notera que depuis le lancement de l’opération début mai, 38,73 % des détenteurs ont accepté l’offre de transaction. Quand on vous parlait de “ventre mou”, ce n’était pas des paroles en l’air…

4. Bruxelles (date à déterminer)

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