Compter les votes, selon Triodos

Suite à l’AGE de ce mercredi 23/10/24, il est apparu que l’expression en pourcentage du comptage des votes était tronqué. En effet, En effet, pour exprimer les pourcentages, Triodos ne tient carrément pas compte des abstentions. 

L’image ci-dessous vous donne les résultats des votes exprimés en voix et en pourcentage. Nous avons indiqué les résultats suivant le mode de calcul de Triodos et un calcul rectifié. Comme on peut le voir, pour exprimer les pourcentages, Triodos ne tient compte que des voix pour et contre. Ainsi, dans le vote item 3, 1.844.488 + 324.021 = 2.168.509 voix. Et par exemple 324.021 font bien 14,94 % de 2.168.509. Mais ce sont 2.504.282 voix qui ont pourtant été exprimées !

Triodos considère donc que les abstentions ne sont pas des voix. La banque reprend ici un peu trop facilement le mode de comptabilisation appliqué aux votes obligatoires telles les élections nationales. Mais dans ce type d’élection, puisqu’il y a obligation de vote, on ne peut exprimer son désaccord qu’en votant blanc. Par contre, dans une élection où le vote n’est pas obligatoire, un vote blanc n’est pas un vote de rejet (puisque pour cela, il suffit de ne pas voter) mais bien l’expression d’une incertitude quant aux choix proposés. Dès lors, il est indispensable qu’il soit tenu compte de ces votes dans les pourcentages exprimés. Si Triodos veut appliquer le système avec rejet des votes blancs, elle ne doit tout simplement pas les proposer ! Ce qui serait évidemment totalement injuste et illégal.

Comme on le voit, partant du principe que des votes blancs non-comptabilisés favorisent le vote qui a la majorité, Triodos tronque de facto les résultats. Or, ceux-ci peuvent être largement différents suivant le mode de calcul et donc, avoir une incidence majeure sur un résultat final ! Nous avons bien évidemment fait part de ce souci à notre avocat et nous contacterons la SAAT pour connaître sa position. Vu que lors l’AGE du 15 novembre, le décompte des voix sera extrêmement important, il est hors de question de laisser ce type de manipulation, consciente ou non, s’insinuer dans le débat.