09-24-2023, 08:43 AM
Bernard Poncé, 24/09/2023
La SCTB a publié une courrier de griefs envers Captin et Triodos sur son site le 22 septembre 2023 (une lettre à Triodos s'y trouve également). Considérant que la SCTB a également envoyé un courrier beaucoup plus succinct à l'AFM (Autoriteit Financiële Markten), on peut supposer que la fondation estime que la Banque est toujours un interlocuteur sérieux pour tenter de résoudre les problèmes. C'est bien.
Je donne en téléchargement ci-dessous le texte original en NL, ainsi qu'une traduction Deepl en français.
Commentaires
Je reprends ci-dessous les points repris dans le document à télécharger.
I. Processus
Des expériences qui me sont rapportées, le traitement des demandes et plaintes est à géométrie variable. Parfois une réponse rapide arrive, parfois non. Par contre, avoir une réponse claire à une question n'est pas l'apanage de Captin. Dernière en date, celle sur le retrait de Captin qui renvoie bêtement vers les FAQ, où on ne trouve rien. Le constat du renvoi de balle entre Captin et Triodos pour trouver de l'info est devenu un classique : il suffit de comparer les sites web pour s'en rendre directement compte.
II. Accessibilité
La complication du processus d'ouverture de compte lié, suivant Captin, aux règlementations, pose questions. Et j'en réitère une : pourquoi donc la banque a -t-elle opté pour une société proposant ce type de processus compliqué et dissuasif, alors qu'elle même n'impose pas ces dingueries lors de l'ouverture d'un compte chez elle ? On sait maintenant que la réponse est dans la question (voir aussi conclusion ci-dessous).
On mettra ici en exergue la question 10. La SCTB attire l'attention sur le fait que les comptes communs sont libellés à un seul nom ! Je vous laisse imaginer les conséquences en cas de décès, divorce, voire retour du patrimoine en cas de clôture.
III. Négociation
Les points soulevés sont intéressants, mais me semblent incomplets. Je retiens en tout cas que l'exclusion de certains détenteurs (ayant par exemple déménagé) rencontre la faible ouverture internationale de la négociation, ce qui empêche évidemment de trouver de nombreux acheteurs.
Une conclusion
La SCTB confirme mon propos antérieur : la banque a opté pour un slip trop petit, mais pas cher. Si certains doutent encore du fait que Captin a été mise en place pour restreindre le marché (et non l'inverse), permettant ainsi à la banque de garder un contrôle efficient sur son jouet, c'est qu'ils sont naïfs. Il suffit pour s'en rendre compte de lire la liste de griefs dressée par la SCTB.
Rappelons quand même les propos de J. Rijpkema (communiqué de presse 21/12/2021) :
Au travers d’une cotation sur une MTF communautaire, la négociation des certificats d’actions sera basée sur un prix variable. Cette solution offrira aux investisseurs actuels et futurs la possibilité de placer leurs ordres d'achat et de vente sur une plateforme de négociation hautement standardisée, avec des règles de négociation claires pour les certificats d’actions et une transparence des transactions et des prix. Les investisseurs particuliers et institutionnels auront la possibilité d’accéder à cette nouvelle plateforme.
Dans la foulée, le site de la banque, dans ses Q&R, répond à la question "Pourquoi Captin a-t-il été retenu comme partenaire ?" :
Lors de la sélection des fournisseurs de MTF, la Banque Triodos a minutieusement comparé les entreprises MTF actives aux Pays-Bas. Parmi les critères ayant abouti à la sélection de Captin, citons la taille de l’entreprise (ndlr : Triodos lui a permis de doubler son volume), son expérience dans le fait de faciliter les transactions pour un nombre relativement élevés d’investisseurs (ndlr : qu'il n'y a pas !), sa stabilité financière et ses systèmes de sécurisation des données. Captin, fournisseur expérimenté et flexible de solutions MTF sur mesure, nous a semblé être le partenaire adéquat pour permettre une reprise de la négociabilité des certificats.
Comme quoi, le culot, ça s'apprend à l'université. Pour les bonnes manières, je ne sais pas... En effet, il est probable que suite aux diverses plaintes, et bien sûr après avoir dûment remercier la SCTB pour son feed-back, Triodos nous annonce que des discussions sont tenues en permanence avec Captin pour améliorer les choses, ou que la banque n'a pas eu connaissance de l'ensemble des données du problème (si ça sent le roussi), ou que les règlementations imposent des procédures spécifiques, etc. Bref, elle va se défiler aussi sûrement qu'aux Thermopyles.
Soyons clair : le management a pris des décisions dans l'intérêt unique de la banque. Continuer à garder ces gens à la tête de Triodos est une ineptie monumentale ! Il serait utile que certains commencent à le comprendre s'ils veulent obtenir de vraies solutions à leurs problèmes.
La SCTB a publié une courrier de griefs envers Captin et Triodos sur son site le 22 septembre 2023 (une lettre à Triodos s'y trouve également). Considérant que la SCTB a également envoyé un courrier beaucoup plus succinct à l'AFM (Autoriteit Financiële Markten), on peut supposer que la fondation estime que la Banque est toujours un interlocuteur sérieux pour tenter de résoudre les problèmes. C'est bien.
Je donne en téléchargement ci-dessous le texte original en NL, ainsi qu'une traduction Deepl en français.
Commentaires
Je reprends ci-dessous les points repris dans le document à télécharger.
I. Processus
Des expériences qui me sont rapportées, le traitement des demandes et plaintes est à géométrie variable. Parfois une réponse rapide arrive, parfois non. Par contre, avoir une réponse claire à une question n'est pas l'apanage de Captin. Dernière en date, celle sur le retrait de Captin qui renvoie bêtement vers les FAQ, où on ne trouve rien. Le constat du renvoi de balle entre Captin et Triodos pour trouver de l'info est devenu un classique : il suffit de comparer les sites web pour s'en rendre directement compte.
II. Accessibilité
La complication du processus d'ouverture de compte lié, suivant Captin, aux règlementations, pose questions. Et j'en réitère une : pourquoi donc la banque a -t-elle opté pour une société proposant ce type de processus compliqué et dissuasif, alors qu'elle même n'impose pas ces dingueries lors de l'ouverture d'un compte chez elle ? On sait maintenant que la réponse est dans la question (voir aussi conclusion ci-dessous).
On mettra ici en exergue la question 10. La SCTB attire l'attention sur le fait que les comptes communs sont libellés à un seul nom ! Je vous laisse imaginer les conséquences en cas de décès, divorce, voire retour du patrimoine en cas de clôture.
III. Négociation
Les points soulevés sont intéressants, mais me semblent incomplets. Je retiens en tout cas que l'exclusion de certains détenteurs (ayant par exemple déménagé) rencontre la faible ouverture internationale de la négociation, ce qui empêche évidemment de trouver de nombreux acheteurs.
Une conclusion
La SCTB confirme mon propos antérieur : la banque a opté pour un slip trop petit, mais pas cher. Si certains doutent encore du fait que Captin a été mise en place pour restreindre le marché (et non l'inverse), permettant ainsi à la banque de garder un contrôle efficient sur son jouet, c'est qu'ils sont naïfs. Il suffit pour s'en rendre compte de lire la liste de griefs dressée par la SCTB.
Rappelons quand même les propos de J. Rijpkema (communiqué de presse 21/12/2021) :
Au travers d’une cotation sur une MTF communautaire, la négociation des certificats d’actions sera basée sur un prix variable. Cette solution offrira aux investisseurs actuels et futurs la possibilité de placer leurs ordres d'achat et de vente sur une plateforme de négociation hautement standardisée, avec des règles de négociation claires pour les certificats d’actions et une transparence des transactions et des prix. Les investisseurs particuliers et institutionnels auront la possibilité d’accéder à cette nouvelle plateforme.
Dans la foulée, le site de la banque, dans ses Q&R, répond à la question "Pourquoi Captin a-t-il été retenu comme partenaire ?" :
Lors de la sélection des fournisseurs de MTF, la Banque Triodos a minutieusement comparé les entreprises MTF actives aux Pays-Bas. Parmi les critères ayant abouti à la sélection de Captin, citons la taille de l’entreprise (ndlr : Triodos lui a permis de doubler son volume), son expérience dans le fait de faciliter les transactions pour un nombre relativement élevés d’investisseurs (ndlr : qu'il n'y a pas !), sa stabilité financière et ses systèmes de sécurisation des données. Captin, fournisseur expérimenté et flexible de solutions MTF sur mesure, nous a semblé être le partenaire adéquat pour permettre une reprise de la négociabilité des certificats.
Comme quoi, le culot, ça s'apprend à l'université. Pour les bonnes manières, je ne sais pas... En effet, il est probable que suite aux diverses plaintes, et bien sûr après avoir dûment remercier la SCTB pour son feed-back, Triodos nous annonce que des discussions sont tenues en permanence avec Captin pour améliorer les choses, ou que la banque n'a pas eu connaissance de l'ensemble des données du problème (si ça sent le roussi), ou que les règlementations imposent des procédures spécifiques, etc. Bref, elle va se défiler aussi sûrement qu'aux Thermopyles.
Soyons clair : le management a pris des décisions dans l'intérêt unique de la banque. Continuer à garder ces gens à la tête de Triodos est une ineptie monumentale ! Il serait utile que certains commencent à le comprendre s'ils veulent obtenir de vraies solutions à leurs problèmes.